Au total, 19 OGM sont maintenant autorisés par l’Europe. Les différentes politiques nationales sont ignorées, Bruxelles a décidé : emballez c’est pesé !
L’Europe
a donc décidé d’autoriser l’importation et la commercialisation de 19
organismes génétiquement modifiés (OGM). Une décision qui s’affranchit
des diverses volontés nationales exprimées sur le sujet. Car les États
membres ne se sont pas encore mis d’accord sur une proposition de
réforme leur permettant d’interdire ces fameux OGM sur leur territoire.
Ils ont été pris de vitesse par Bruxelles !
Cette autorisation s’impose. Aucun
recours légal pour la France ou d’autres pays, pour s’y opposer. Ces
OGM sont pourtant directement destinés à l’alimentation animale et
humaine : soja, maïs et colza. Onze d’entre eux viennent de chez
Monsanto.
La mesure s’est accélérée « car les
Etats ne parvenaient pas à trouver un compromis ». Mais comment
aurait-il pu en être autrement ? L’Europe est bel et bien une machine à
créer du désaccord. Il n’est déjà pas facile de trouver un accord à
deux, alors quand on rapporte l’équation aux 28 pays dans la Communauté
Européenne… pas d’accord possible à 28. C’est mathématique, plus le
nombre de variables est élevé, plus les possibilités de parvenir à un
accord sont faibles.
La Commission impose donc de force à
tous les pays son autorisation qui prend application immédiatement pour
une durée de dix ans. C’est une victoire pour les multinationales et une
défaite cuisante de la démocratie, une de plus.
Que faire alors des états membres qui s’opposent aux OGM ?
L’Europe
laisse de faux espoirs aux pays « anti-OGM » qui ont la possibilité de
restreindre ou d’interdire ces biens sur leur territoire. » Très bien
» me direz-vous ? Seulement voilà : l’Union Européenne étant une zone
de libre circulation des biens, ces OGM pourront facilement se retrouver
dans nos assiettes sans que l’on puisse vérifier quoi que se soit.
Les USA trouvent que la Commission
Européenne ne va pas assez loin ! Ils estiment que ces produits sont
sans risque, au regard de l’avis des scientifiques de l’Union européenne
(!) Le lobbying forcené qui gravite autour des institutions n’est
évidemment pas au centre des débats. Les multinationales du
« transgènique » applaudissent la décision.
Pas moins de 40 demandes d’OGM
supplémentaires attendent de recevoir l’autorisation à l’importation
pour la commercialisation dans l’UE pour l’alimentation animale et
humaine.
Au delà de l’organisme modifié lui-même
(et sa toxicité ou non), c’est tout le débat de fond sur les techniques
de productions industrielles polluantes s’y rattachant qui passe à la
trappe.
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